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05/04/2020

Interview Radio sur BXFM 104.3

Emission "Les bons plans positifs"

30/03/2020

"Minus le virus" ou comment parler du coronavirus aux enfants...


*Toute reproduction partielle ou complète de cet article est la bienvenue moyennant la mention et l'accord préalable d'Amandine Laurent.Pour télécharger cet article en version PDF cliquez ici.

Il n'est pas facile en tant que parents d'aborder le sujet du coronavirus avec les enfants. Beaucoup de questions surviennent : Comment en parler sans les inquiéter ? Quels mots utiliser ? Faut-il leur parler de tout ? Comment expliquer cela aux tout-petits ?

Ces questions sont bien sûr légitimes, voici quelques conseils pour vous guider :

  • Quel que soit l'âge de votre enfant, il est important de mettre des mots sur ce qu'il se passe actuellement. Les enfants (ceci incluant les bébés), sont de véritables éponges émotionnelles. Comme des sonars ultra précis, ils captent la moindre vague, le moindre mouvement dans l'océan et donc le moindre changement qui survient dans leur environnement, mais sans toujours bien comprendre ce qui se cache derrière les changements perçus... C'est pourquoi notre rôle en tant qu'adulte consiste à traduire, expliquer et contextualiser la situation que nous vivons.

  • Un enfant qui pose une question est prêt à entendre la réponse. Il peut toutefois arriver que l'adulte auquel la question est posée ne sache pas comment y répondre sur le moment (en particulier lorsqu'il s'agit d'un sujet sensible comme la maladie ou la mort). Dans ce cas, accordez-vous un délai de réflexion pour préparer la réponse que vous allez lui donner, en expliquant à votre enfant que vous avez bien entendu sa question mais que vous avez besoin d'un peu de temps pour y répondre correctement. Prenez ce temps pour réfléchir à la façon de lui expliquer (que dire et ne pas dire, quels mots utiliser) et ré-abordez le sujet avec lui lorsque vous vous sentez plus outillé. Ré-abordez le vraiment ! Car même si c'est inconfortable pour vous d'en parler, imaginez comme l'absence de réponse à un sujet qui le préoccupe peut être une source d'angoisse pour votre enfant.

  • Abordez le sujet en utilisant des mots simples, adaptés à l'âge de votre enfant. Pour ce faire, n'hésitez pas à utiliser ses propres mots ou à vous appuyer sur ses héros ou sur l'univers qu'il connaît bien pour traduire et métaphoriser le sujet concerné. Par exemple, le confinement peut devenir le « coufinement » (comme le chat bien au chaud dans son couffin) ou le « coconfinement » (comme la chenille à l'abri dans son cocon). Le virus quant à lui peut devenir « Minus le virus », ce microscopique indésirable que l’on écraserait bien du bout des doigts ou encore « Coronarchinulus », ce vilain méchant contre lequel chacune des cellules de notre corps, en super-héroïnes vêtues de masques, de capes et d'épées, luttent vaillamment pour nous garder en bonne santé...

  • Soyez rassurants et contenants. A tout moment, veillez à créer un environnement paisible, ce « cocon-maison » confortable, à l'abri du monde extérieur, dans lequel le jeu, la joie, le rire et la créativité ont une place. Lorsque de nouvelles informations arrivent (TV, radio, appel de tante Jeanne en panique générale), veillez à créer un espace rassurant (en prenant votre enfant sur les genoux par exemple) et à prendre le temps d'en parler avec lui d’une voix calme (en le rejoignant par exemple dans son espace familier : dans sa cabane ou sur son lit, loin du bruit et du chahut des grands de la famille) pour l'aider à traduire ce climat changeant qu'il a certainement déjà capté (rappelez-vous le sonar) sans toutefois disposer de la maturité émotionnelle suffisante pour comprendre et digérer ces informations.

  • Les histoires et le dessin aident nos enfants à mieux comprendre ce qui leur arrive et à s'approprier le monde qui les entoure. Je vous invite à proposer chaque jour un temps à votre enfant (dès 3 ans) pour inventer et illustrer une histoire ensemble. Par exemple, d’imaginer sa version de « Minus le virus » et des super-héros qui le combattent... Et/ou de dessiner ses aventures et celles de sa famille durant le « coufinement ». Par ce moyen, vous l'aiderez à traduire, intégrer et digérer à son tour et avec des moyens qui lui sont accessibles, la période étrange que nous vivons et à traverser cette épreuve en gardant bien loin de lui tout traumatisme ou autres séquelles psychologiques.

  • Enfin, des médias existent pour nous aider à communiquer sur le sujet du coronavirus avec nos enfants, dont les planches de BD "Coco le virus" créées par Marguerite et Paul de Livron que je vous recommande vivement et que vous trouverez sur leur site internet : cocovirus.net (téléchargeables gratuitement ! ). Elles constituent une bonne base pour explorer le sujet du virus avec les enfants.

Si toutefois vous sentez qu'un mal-être important s'installe chez votre enfant et que vos ressources en tant que parents ne suffisent plus à vous aider et à l'aider, n'hésitez pas à prendre contact avec moi ou avec votre thérapeute afin de mettre en place un rendez-vous par visioconsultation.

coco le virus
Comment on attrape un virus?
Covid-19 - Coronavirus
Images tirées de la BD "coco le virus" réalisée par Marguerite et Paul de Livron - www.cocovirus.net - Illustrations : les dessins de Marge

16/03/2020

Coronavirus : comment bien vivre la période de confinement chez soi ?


*Toute reproduction partielle ou complète de cet article est la bienvenue moyennant la mention et l'accord préalable d'Amandine Laurent.Pour télécharger cet article en version PDF cliquez ici.

La période de pandémie mondiale que nous vivons actuellement nous contraint à des mesures aussi exceptionnelles qu'inhabituelles. Alors que rester chez soi en ravit certains, pour d'autres, le fait d'être privé du quotidien, du travail, des activités et des sorties entres amis relève d'un véritable calvaire, générateur de mal-être, d'énervement, d'angoisses...

Voici quelques conseils à appliquer au quotidien afin de maintenir un équilibre intérieur satisfaisant :

  • Rappelez-vous que votre action individuelle est importante et permet de sauver des vies : en restant chez vous, vous vous protégez vous-même et vous protégez les autres : vos proches mais aussi les personnes âgées ou immunodéprimées.

  • Maintenez une routine dans vos journées : programmez des horaires de lever, de repas et de coucher réguliers. Cette régularité va aider votre corps à suivre son rythme habituel, évitant ainsi de perturber vos fonctions naturelles de sommeil et de digestion notamment.

  • Informez-vous sur l'évolution de la situation... Mais pas trop ! Une à deux fois par jour (maximum), informez-vous en privilégiant les sources officielles d'informations telles que le site de l'OMS, des gouvernements belges et français, les JT nationaux ou les articles scientifiques. Rien ne sert de chercher à en savoir davantage, si ce n'est que de favoriser le risque de tomber sur des informations erronées ou alimenter un sentiment d'angoisse permanent.

  • Face à l'angoisse, à la peur et aux pensées envahissantes qui peuvent s'inviter à différents moments de la journée, appliquez la technique de la demi-heure : elle consiste à s'accorder la possibilité de s'inquiéter et de laisser place aux préoccupations 1/2 heure par jour. Cela veut dire que durant 30 minutes, déterminées à l'avance (par exemple de 16h à 16h30, évitez l'horaire juste avant le coucher), vous prendrez le temps pour vous questionner, vous inquiéter, pleurer,... Vous laissez la place à l'angoisse sur ce laps de temps mais pas plus ! Prévoyez un réveil et changez d'activité au terme du temps écoulé. Et si l'angoisse monte à d'autres moments de la journée, rappelez-vous que vous pourrez vous en occuper pleinement durant cette demi-heure prévue à cet effet aujourd'hui... ou demain.

  • Occupez-vous : télétravail mais aussi lecture, écriture, musique, dessin, jardinage, cuisine, jeux, films, bricolage, rangement,... seul ou avec les enfants, on a enfin le temps pour toutes ces choses que l'on ne prend pas le temps de faire d'habitude ! Alors profitons-en !

  • Restez actifs et créatifs : étirements, gym, yoga, techniques de respiration, de méditation et autohypnose sont des activités qu'il est aisé à mettre en place à la maison. N'hésitez pas également à sortir prendre l'air au moins une fois par jour : promenade, footing, vélo peuvent être maintenus à condition de bien respecter les mesures d'hygiène et de sécurité indispensables.

  • Restez en contact : SMS, email, réseaux sociaux, appels téléphoniques, vidéos... la technologie d'aujourd'hui regorge de solutions qui nous permettent de rester en contact avec nos proches comme s'ils étaient près de nous. Alors ne vous en privez pas, entourez-vous (virtuellement) et soutenez-vous les uns les autres. Le moral des troupes n'en sera que meilleur !

Si toutefois vous sentez qu'un mal-être important s'installe et que vos ressources intérieures ne suffisent plus à vous aider, n'hésitez pas à prendre contact avec moi ou avec votre thérapeute afin de mettre en place un rendez-vous par visioconsultation.